Trouble mental caractérisé par une
tristesse de l’humeur, une perte d’intérêt pour toute activité et une baisse
d’énergie et lié à un sentiment de peur, de nervosité intérieure, de troubles de
la pensée et de la concentration ainsi que du sommeil.
Burn-out: Etat d’épuisement général, à la fois psychique, émotionnel et mental. Le sujet n’est plus capable de récupérer sur de courtes durées (les « batteries sont vides »). Les personnes concernées se sentent faibles, vidées, très fatiguées. Elles souffrent de perte d’élan vital, de motivation et sont irritables.
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Au moment même où je me suis rendu compte que ça ne pouvait plus continuer comme ça, le vase a débordé. Je me souviens parfaitement de la question qui m’a fait m’effondrer : un samedi matin, ma compagne m’a demandé « On va faire les courses ? ». C’était la goutte de trop. Je me suis mis à pleurer, je ne pouvais rien faire d’autre.
Les premiers indices que j’avais besoin d’aide étaient apparus plus d’un an auparavant. Rétrospectivement, je vois tous les signes qui me montraient que je devais faire attention. Que je prenais de plus en plus souvent du travail à la maison, que je me réveillais de plus en plus souvent la nuit en y pensant, au travail…
Ce samedi-là, je n’ai pas été en mesure de trouver de l’aide moi-même. Ma compagne a téléphoné à un service d’intervention en cas de crise, c’était le bon endroit dans mon état. On a répondu à ses questions et moi j’ai obtenu les premiers secours, dispensés par une femme qui m’a demandé ce dont j’avais besoin, ce que je pensais faire, ce que je prenais pour dormir, etc.
J’ai ensuite fréquenté le service deux ou trois fois par semaine durant quelque temps. Ces rendez-vous m’ont donné une raison de m’habiller et de sortir. Il était important que la personne qui s’occupait de moi ne décide pas à ma place : me fallait-il une aide hospitalière ou ambulatoire ? C’est moi qui devais répondre aux questions dans la mesure de mes moyens et organiser moi-même le traitement. On m’a juste aidé à savoir comment faire si j’avais besoin d’aide, où trouver un thérapeute, etc.
Dans un deuxième temps, j’ai suivi une thérapie ambulatoire dont l’effet dure encore aujourd’hui : c’était mon île à moi ! Je m’étais pris le temps, ce que j’ai vécu comme très enrichissant. J’ai une blessure, sur laquelle je ne peux pas simplement mettre un plâtre. Il faut du temps pour guérir, cela demande de l’engagement.
J’ai changé. Ma collègue m’a dit récemment que j’étais plus clair, plus affirmé : « Cela facilite notre collaboration. »
J’ai eu de la chance que mon entourage professionnel fasse preuve de beaucoup de compréhension. Il m’a laissé l’espace et donné le soutien nécessaires et a continué à s’intéresser à moi. Il n’y a pas de recettes toutes faites. Mais je conseillerais à une personne se trouvant dans la même situation que moi d’aller chercher de l’aide le plus vite possible. Je sais bien que c’est la démarche la plus difficile : faire un tel effort au moment même où ta capacité d’action rétrécit, où tu n’as plus la moindre parcelle d’énergie, c’est presque un exploit !
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